Badohoun, devenu Glèlè, succède à son père Ghézo en 1858 pour devenir le dixième roi du royaume d’Abomey (en excluant Hangbè et Adandozan). Son règne de 31 ans s’inscrit dans une période charnière où traditions, expansion et menaces coloniales se croisent.
Dès le début, Glèlè poursuit l’expansion du royaume vers le sud, renforçant sa présence le long de la côte. Mais rapidement, il doit faire face à l’avancée de l’armée coloniale française. En réponse, il installe son palais à côté de celui de Ghézo et déplace probablement la cour des amazones plus au sud pour renforcer leur efficacité stratégique.
Glèlè n’est pas seulement un roi de guerre. C’est aussi un bâtisseur : il agrandit Agbodo, le grand fossé de fortification qui protège Abomey, témoignant de sa volonté de défendre le royaume à tout prix.
Mais au cœur de son règne, il y a la culture. Glèlè développe les danses rituelles, la musique traditionnelle et les cérémonies spirituelles. Il fait de ces pratiques un pilier de l’identité dahoméenne, une arme de fierté.
Glèlè, c’est l’histoire d’un roi qui a construit, protégé et transmis.
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