Le royaume du Danxomè, aujourd’hui une référence incontournable de l’histoire du Bénin, trouve ses racines dans des migrations et alliances politiques complexes. Son histoire commence avec la dynastie issue de Tado, une cité située dans l’actuel Togo. Selon la tradition, un esprit en forme de panthère s’unit à la princesse Aligbonou, donnant naissance à Agasu, l’ancêtre des rois du Danxomè.
Son descendant, Ajahunto, fuit Tado pour s’installer à Allada vers 1575. Il y fonde un royaume prospère, mais à sa mort, des conflits éclatent entre ses fils. L’aîné, Zozérigbé, établit Porto-Novo, tandis que Do-Aklin, accompagné de ses partisans, quitte Allada et s’installe à Hwawé, dans le pays des Guédévi.
Ce groupe de migrants était dirigé par Dogbagli. Après son décès la succession de pouvoir revenait à son fils ainé Gangnihessou qui prit effectivement la direction du groupe. Il est d’ailleurs considéré par plusieurs comme le premier roi du royaume. Au cours de son règne, il décida un jour de retourner à Allada pour annoncer à la fois, la mort de leur père et sa succession à la tète du groupe. Il laisse temporairement la direction du groupe à son frère Dakodonou, considéré par la plupart des historiens comme le second responsable du groupe. Pendant l’absence de son frère, Dakodonou s’installe si bien, qu’au retour de Gangnihessou, il refuse de lui céder le pouvoir. Il utilisera à cette fin une boutade devenue mythique au sein du royaume : “Si le pouvoir est un sabre, j’ai brandi le mien et tous les autres ne peuvent que rester dans leur fourreau”.
Dakodonou ne concède à son frère qu’un pouvoir familial tandis qu’il garde pour lui-même le pouvoir sur le groupe.
Pour poursuivre cette exploration de l’histoire du royaume du Danxomè, notre prochain article vous plonge dans le destin de Dakodonou et son neveu Aho, figures clés de son évolution.
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