Fondée en 1749 par Atawé, Adjarra tire son nom de l’expression « Adja ala », qui signifie « branche de ressortissants Adja-Tado ». Les fondateurs, venus d’Adja-Tado, s’installèrent après un long périple qui les mena de Ouidah et Pahou jusqu’à Hogbonou (Djassin). Avec l’aide de l’adepte du vodoun Zangbéto, Kinsi, ils choisirent leur nouveau territoire, où le frère d’Atawé, Hinda, devint le premier roi. Depuis, une lignée royale perpétue cette tradition, dont l’actuel roi est le XVIIᵉ héritier du trône.

Le peuplement d’Adjarra s’est enrichi entre le XVIᵉ et le XIXᵉ siècle avec les Nagot (premiers habitants), les groupes Adjatado (Adjarranou, Settonou, Tolinou, Alladanou), ainsi que des diasporas Houéda, Agonlin et Wémè. Les Yoruba venus du Nigéria s’y sont également installés, créant une mosaïque culturelle.

Située dans le Sud-Est du département de l’Ouémé, Adjarra couvre 112 km² et comprend six arrondissements : Adjarra I, Adjarra II, Honvié, Malanhoui, Aglogbè et Médédjonou. Elle est bordée au Nord par Avrankou, au Sud par Sèmè-Podji, à l’Est par la frontière nigériane et à l’Ouest par Porto-Novo. Cette position stratégique en fait un carrefour d’échanges et de transit entre le Nigéria et la capitale béninoise