Quand Agonglo monte sur le trône en 1789, il apporte avec lui une vision nouvelle pour le Danxomè. Fils du roi Kpengla, il comprend vite que pour faire avancer son royaume, il faut s’ouvrir au monde et améliorer la vie de son peuple.

Il commence par renforcer les relations commerciales avec les Européens. À Ouidah, il réduit les taxes pour encourager les échanges. Il prend aussi le contrôle des forts étrangers sur la côte, pour mieux gérer le commerce.

Agonglo ne s’arrête pas là. Il s’intéresse aux conditions de vie des esclaves et prend des mesures pour alléger leurs souffrances..

Côté culture, il invite des artisans ashantis au palais. Grâce à eux, le pagne fait son entrée dans les habitudes du Danxomè, remplaçant peu à peu le raphia.

Sous son règne, les premiers bas-reliefs apparaissent sur les murs des palais royaux. Ces œuvres racontent l’histoire du royaume et posent les bases d’une tradition encore visible aujourd’hui à Abomey.

Son emblème, l’ananas, est accompagné d’un proverbe : « La foudre tombe sur le palmier, mais l’ananas lui échappe ». Un symbole de sagesse, de prudence et de force tranquille.

Le règne d’Agonglo fut court, mais il a marqué l’histoire. Réformateur, visionnaire, il a laissé une empreinte durable dans la mémoire du Danxomè.