Situé près de la célèbre Porte du Non-Retour, dans la commune de Ouidah, Djègbadji, aussi connu comme la cité du sel, est un village unique en son genre. Accessible uniquement en barque, ce lieu conserve un mode de vie traditionnel où la pêche et la production artisanale de sel sont les principales activités économiques. Ces pratiques, majoritairement portées par les femmes, témoignent d’un savoir-faire ancestral préservé, loin de la production de masse et de l’industrialisation.

Les habitants de ce village pratiquent une pêche artisanale centrée sur les poissons et les crabes d’eau douce. Les techniques utilisées, bien que rudimentaires, permettent de capturer les espèces en petite quantité, favorisant ainsi leur reproduction et leur survie. Contrairement à la pêche intensive, ces méthodes respectueuses de l’écosystème préservent la biodiversité et garantissent une exploitation durable des ressources naturelles.

La production de sel, quant à elle, repose sur un processus méticuleux. La salinité de l’eau est testée grâce à de petits cailloux dont la flottabilité détermine la concentration en sel. L’eau ainsi sélectionnée est filtrée, chauffée dans des fours en terre et contrôlée grâce à l’usage de noix de palme pour ajuster la concentration. Après évaporation, le sel est soigneusement recueilli et se distingue par sa qualité gustative exceptionnelle. Ce savoir-faire artisanal, transmis de génération en génération, reflète le respect des cycles naturels et la volonté de préserver l’environnement.

Ce village, fidèle à ses traditions, offre une expérience authentique aux visiteurs curieux de découvrir un mode de vie simple et respectueux de l’environnement. Ici, la préservation de l’écosystème n’est pas un slogan, mais une réalité quotidienne.