Le Gèlèdè est une danse masquée sacrée des Yoruba, pratiquée principalement dans les régions du Plateau et de l’Atlantique, au sud-ouest du Bénin. Elle est connue pour ses masques sculptés, ses rythmes et ses chants collectifs.
La ville de Kétou est reconnue comme le berceau du Gèlèdè. Dans cette région, le Gèlèdè est une société secrète à laquelle on adhère pour se protéger de la mort, de la maladie, et pour chercher la prospérité, la paix ou la fécondité.
Le Gèlèdè repose sur une croyance importante : dans la culture Yoruba, les femmes possèdent une force vitale double, capable de créer ou de détruire. D’un côté, elles donnent la vie, protègent, soignent et maintiennent l’équilibre social. De l’autre, elles peuvent être à l’origine de malheurs comme la stérilité, la sécheresse ou les maladies.
Danser le Gèlèdè, c’est donc rendre hommage aux “mères”, c’est-à-dire aux forces mystiques féminines, pour les apaiser et favoriser l’harmonie dans la communauté. Les hommes portent les masques, un foulard léger et une robe à manches longues pour cacher leur identité. Ils attachent des grelots aux chevilles et dansent en rythme pour communiquer avec ces forces invisibles.
Classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO, le Gèlèdè reste un pilier de la culture Yoruba, transmis lors des fêtes, rituels et cérémonies importantes.
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