Le Tèkè est une danse traditionnelle originaire des régions du Borgou et de l’Alibori. À l’origine, elle était exécutée uniquement lors d’événements majeurs : intronisation d’un roi, cérémonies de la cour, accueil des caravanes après un long voyage ou célébrations militaires après une victoire.
Cette danse est accompagnée de chants et se distingue par son style chorégraphique précis. Les danseurs portent un pantalon bouffant, un chapeau, un chasse-mouche fabriqué à partir d’une queue de mouton et tiennent un bâton. Ce dernier accessoire est à l’origine du surnom de la danse : danse des bâtons.
La structure du Tèkè repose sur des déplacements coordonnés, avec des mouvements de pieds et de mains bien rythmés. Chaque interprétation est encadrée par des percussions, qui donnent la cadence aux danseurs et structurent la progression des figures.
Aujourd’hui, le Tèkè a quitté le strict cadre royal ou guerrier pour être pratiqué dans un contexte plus large. Des troupes artistiques, dans le nord comme dans d’autres régions, l’intègrent à leurs spectacles lors de festivals, de cérémonies communautaires ou d’événements culturels.
Cette évolution a permis à la danse d’être accessible à un plus grand nombre, tout en conservant ses éléments distinctifs. Elle reste un marqueur culturel important et un élément de valorisation du patrimoine immatériel du nord Benin.
Pour les visiteurs intéressés par la culture traditionnelle, assister à une prestation de Tèkè permet d’observer directement un savoir-faire transmis de génération en génération et de mieux comprendre les codes culturels du nord béninois
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